Un niveau souterrain
Il paraîtrait que comptbiliser et souligner les fautes des étudiants avec un crayon rouge, comme on le faisait dans l'temps, c'est "punitif". Ça blesse leur orgueil. Il faudrait mettre l'accent sur les forces du texte, plutôt que sur ses faiblesses.
Je vous le jure, je n'invente rien!
Et là, on parle d'un examen en français, pas un examen de bio ou de chimie!
Les ponts peuvent bien tomber, au Québec. L'asphalte peut bien craquer au moindre gel. Le système peut bien péter de tous bords, tous côtés. Les hôpitaux peuvent bien être des nids à microbes. Les gens brillants peuvent bien faire leurs bagages, prendre leur passeport, et crisser leur camp avec leur petite famille.
Ici, le niveau n'est pas bas.
Il est effroyablement bas. Il est souterrain. On a tellement peur que les gens aient une mauvaise estime d'eux-mêmes (leur sacro-sainte estime d'eux-même) qu'on fait sauter tous les standards, toutes les exigences, tous les prérequis, on se met au niveau du dernier des derniers, on se couche la face dans le sable.
[...]
Ceux qui doivent rager, ce sont les profs. Vous vous imaginez, vous, être prof dans un système où les grandes orientations sont conçues par des théoriciens fous qui n'ont jamais enseigné à qui que ce soit?
C'est comme être soldat sous le commandement du Major Plumpudding.
Vive le Québec...
- extrait de Les cancres de Richard Martineau, La Presse (juin 2007)
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment