Pourquoi ce besoin soudain de tout diviser en parcelles de temps? The Baroques needed no bread slicer! Le Persimfans (Perviy Simfonicheskiy Ansamble Dirizhora) non plus, d'ailleurs. À chacun de se mêler de ses propres oignons (ou du moins, de sa propre miche)! Rien n'a changé depuis, dans le fond. C'est à la naissance de la polyrythmie qu'il faut en vouloir.
Quant à Philip Glass, il semble bien se plaire à désocculter l'occulte, et à occulter tout le reste. "Einstein on the Beach", ce n'est pas du Verdi. Pour ça, on est d'accord. À bas la coda, la strette, le tempo! (Pourquoi voulez-vous tant l'étiquetter "minimalisme" - ne s'agit-il pas plutôt de "musique à structure répétitive"?) Oubliez donc l'ouverture, la finale du premier acte, l'entr'acte! Mais ce n'est pas pour autant qu'il faut se priver des petites nécessités de la vie... seulement, c'est à vous d'y voir! Et surtout, prenez bien votre temps pour retrouver votre place; vous ne risquez pas d'avoir manqué grand chose - "Einstein" aime se répéter. D'ailleurs, c'est par cette répétition même- c'est-à-dire, cette illusion de répétition - que s'épanouit le maître minimaliste.
Malgré tout, Glass laisse son oeuvre entre les mains d'un vulgaire trancheur de pain. Heureusement (et là repose son génie), ce n'est pourtant pas la traditionelle baguette qu'il nous cède. Libéré de la notion Occidentale du rythme et de la stricte division linéaire du temps, et inspiré plutôt de la musique de Ravi Shankar et de Alla Rakha , Glass préfère nous servir un chapati.
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